Université Saint-Louis - Bruxelles
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Thème : Philosophie

"Why Hegel now?" - Nouvelles perspectives sur l'histoire de la philosophie contemporaine


Chaire de philosophie
Organisées par l' Université Saint-Louis - Bruxelles
Orateur(s) : Olivier Tinland - Université Paul Valéry - Montpellier III

Du 22/01/18 au 23/01/18 : 9h30 - 12h30 et 14h - 17h

Dans le cadre des Chaires de philosophie de l'Ecole des sciences philosophiques et religieuses

Hegel is back. L’une des caractéristiques les plus surprenantes de la philosophie contemporaine est de nous donner à assister, outre-Atlantique et outre-Manche, à une « Hegel Renaissance » aussi puissante qu’inattendue. Après avoir constitué le repoussoir par excellence de la philosophie analytique à ses débuts (Russell, Moore), de l’empirisme logique du Cercle de Vienne et du rationalisme critique de Popper, après avoir suscité l’indifférence dédaigneuse des grands représentants de la pensée analytique plus récente (Wittgenstein, Austin, Quine, Strawson, Davidson), la philosophie hégélienne bénéficie, depuis quelques décennies, d’une attention croissante de la part des historiens de la philosophie moderne et de figures majeures de la philosophie contemporaine de langue anglaise (Taylor, Rorty, McDowell, Brandom). Celui qui incarnait l’ennemi juré de la philosophie anglo-américaine serait ainsi en passe de devenir une référence centrale, voire une source d’inspiration, notamment sur le versant de ce qu’il est convenu d’appeler le « néo-pragmatisme ». D’où la question qui brûle les lèvres des spécialistes de la pensée contemporaine : « Why Hegel now ? » Pourquoi Hegel, et pourquoi maintenant ? Quel peut bien être le sens de la rencontre entre une tradition massivement allergique aux triades dialectiques de l’idéalisme absolu et celui qui semble le plus aux antipodes des présupposés théoriques et des exigences méthodiques d’une telle tradition ? De telles questions n’invitent pas seulement à des considérations historiques sur l’évolution des rapports complexes et souvent tumultueux de la « philosophie analytique » et de la « philosophie continentale ». Elles rendent possible une approche renouvelée de certains enjeux majeurs de la pensée contemporaine : l’opposition du réalisme et de l’idéalisme (métaphysique, épistémique, moral), de l’atomisme et du holisme (sémantique, ontologique, social), le statut de l’empirisme, l’historicité de la raison, le rapport entre logique et langage ordinaire, l’articulation de la nature et de la « seconde nature » dans la constitution des dispositions et des prétentions normatives de l’esprit humain.

Olivier Tinland est maître de conférences en philosophie contemporaine à l’Université Paul-Valéry – Montpellier III et co-directeur de l’équipe C.R.I.S.E.S. (Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines Et Sociales, Montpellier). Membre du comité de rédaction de la revue Philosophie, il a enseigné à l’Université Paris I et fut membre de la Society of Fellows de l’Université de Harvard. Ses recherches ont d’abord porté sur la transformation du concept d’idéalisme dans la philosophie allemande moderne, en particulier dans la pensée de Hegel, avant de s’orienter vers l’examen des réappropriations contemporaines de l’idéalisme hégélien, notamment dans le contexte de la philosophie anglo-américaine et du néo-pragmatisme. Principales publications : Lectures de Hegel (Livre de Poche, 2005), L’individu (Vrin, 2008), Hegel (Le Seuil, 2011), L’idéalisme hégélien (CNRS Editions, 2013), Platon et la philosophie française contemporaine (Ousia, 2017), La subjectivation du sujet (Hermann, 2017).

 


 

pdf Contact : M. Laurent Van Eynde
pdf Lieu : Salle de Réunion : P61
Université Saint-Louis
Bld du Jardin Botanique 43
1000 Bruxelles