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Figures du néant et de la négation
Du 17/03/2014 au 18/03/2014 : 9h30 - 12h30 / 14h - 17h
Ce qui a fait naître l’émerveillement des premiers penseurs grecs, c’est qu’il y a quelque chose plutôt que rien, et c’est là ce qui a donné le coup d’envoi à cette pensée de l’être qui s’est développée de Parménide à Aristote et qui constitue le fondement de la philosophie occidentale. Pourtant à la même époque, c’est une pensée de la vacuité et du néant qui se développe en Orient dans le cadre du bouddhisme, laquelle met profondément en question la notion même d’ontologie. Or c’est précisément cette pensée du rien qui resurgit en Occident à la fin de l’âge classique, avec ce premier philosophe véritablement moderne qu’est Kant, dans son Essai sur les grandeurs négatives et cette « Table du Rien » qui, dans La critique de la raison pure, clôt l’Analytique transcendantale.
Et c’est le concept de négativité qui va former chez Hegel la matrice même de la pensée dialectique, alors que celui du néant constituera le cœur de la critique du nihilisme qu’entreprendra Nietzsche, avant de redevenir, avec le Heidegger de Qu’est-ce que la métaphysique ?, avec le Sartre de L’être et le néant, et avec le dernier Merleau-Ponty, auteur de ce livre inachevé qu’est Le visible et l’invisible, un thème fondamental de la pensée de l’apparaître. Il s’agira donc dans ce séminaire d’interroger les diverses figures de cette pensée du néant et de la négation d’abord chez Nagarjuna, le plus grand penseur du bouddhisme indien (II-IIIe siècle), puis chez Nishida (1870-1945), représentant fameux de l’école de Kyoto et du bouddhisme zen, avant d’en venir à l’idéalisme allemand avec Kant et Hegel, à la question du nihilisme européen avec Nietzsche, puis à la phénoménologie avec Heidegger, Sartre et Merleau-Ponty.
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Affiche |
Programme complet |
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Salle de Réunion : P61 Université Saint-Louis Bld du Jardin Botanique 43 1000 Bruxelles |