|
"Le Faux et la question de l'art"
Du 05/03/2018 au 06/03/2018 : 9h30 - 12h30 et 14h - 17h
Objet de divertissement voire de fascination pour certains, de réprobation voire de condamnation pour d’autres, le faux, comme l’atteste d’innombrables anecdotes, existe depuis l’antiquité. Son histoire est aussi ancienne que celle de l’art. Laissant de côté – sans pour autant les négliger – les problèmes d’attribution qui intéressent au premier chef les marchands, les collectionneurs, et bien évidemment les historiens de l’art, ce séminaire voudrait aborder le faux dans sa dimension philosophique et surtout critique. Il s’agit de se demander ce que le faux nous apprend sur l’art et ce qu’il nous apprend sur le jugement esthétique. Le faux soulève en effet à la fois des problèmes d’ordre ontologique et des problèmes d’ordre esthétique. D’une part, il met en cause la définition de l’art fondée sur les catégories d’unicité, d’originalité et d’authenticité – comme l’ont compris nombre d’artistes contemporains. Mais il met également en cause le concept de jugement esthétique tel qu’il a été élaboré à partir du XVIIIème siècle. L’une des vertus critiques du faux – et non des moindres du point de vue philosophique – est ainsi d’obliger à s’interroger sur la nature des critères selon lesquels nous jugeons une œuvre d’art, et de permettre par là même de poser la question de l’expérience esthétique.
Philosophe et historienne de l’art, Jacqueline Lichtenstein est professeur émérite de philosophie de l’art à l’Université Paris-Sorbonne. Elle a longtemps enseigné à l’Université de Berkeley, Californie, et plus récemment à l’Université de New York. Elle est membre du conseil scientifique du Musée du Louvre et a assuré pendant plusieurs années un séminaire à l’école du Louvre. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la théorie de l’art : La couleur éloquente, Rhétorique et peinture à l’âge classique (Flammarion, 1989, Champs, 1999), La tache aveugle, essai sur les rapports de la peinture et de la sculpture à l’âge moderne (Gallimard, 2003), Les raisons de l’art (Gallimard, 2014). Elle a par ailleurs dirigé avec Christian Michel l’édition complète, scientifique et critique des Conférences de L’Académie Royale de Peinture et de Sculpture, en 12 vol. (Ecole nationale supérieure des beaux-arts, 2007-2016).
![]() |
M. Laurent Van Eynde |
![]() |
Affiche |
Programme complet de la saison |
![]() |
Salle de Réunion : P61 Université Saint-Louis Bld du Jardin Botanique 43 1000 Bruxelles |